La petite communiste qui ne souriait jamais, Lola Lafon
- Amandine
- 31 juil. 2018
- 3 min de lecture
« La seule façon d'éviter les malentendus, les interprétations, me dit-elle, c'est de ne prononcer aucun mot qui puisse être déformé. Alors je me taisais. Beaucoup. »

Présentation
Titre : La petite communiste qui ne souriait jamais
Auteure : Lola Lafon
Maison d'édition : Acte Sud
Prix : 11 euros
Nombre de pages : 318 pages
Genre : Roman
Jeux Olympiques de Montréal. 1976. La perfection se tient sous les yeux du jury de gymnastique. La perfection est divulguée par un seul être. La perfection est faite de courbes et d'arabesques, de saltos et de pointes tendues. La perfection, c'est cette jeune gymnaste, c'est cette âme âgée de quatorze ans. La perfection, c'est la petite communiste qui ne souriait jamais. La perfection, c'est Nadia Comăneci.
Mon avis
Jeux Olympiques de Montréal. 1976. La perfection se tient sous les yeux du jury de gymnastique. La perfection est divulguée par un seul être. La perfection est faite de courbes et d'arabesques, de saltos et de pointes tendues. La perfection, c'est cette jeune gymnaste, c'est cette âme âgée de quatorze ans. La perfection, c'est la petite communiste qui ne souriait jamais. La perfection, c'est Nadia Comăneci. Mon avis : Ayant entendu parler auparavant de Nadia Comăneci, j'ai été curieuse d'ouvrir les pages de ce roman et de me plonger dans une formidable aventure. Avant toutes choses, le roman parle de Nadia Comăneci et de son entraînement, de sa vie jusqu'à ses vingt-cinq ans. En tournant les pages du livre, ne vous étonnez donc pas de ne point trouver d'exercices de gymnastique ! Premièrement, le roman est agréable à lire, notamment grâce au fait que le roman est séparé en deux parties : une qui est présentée sous forme de roman "classique" et une seconde sous forme d'échanges téléphoniques fictifs entre l'auteur et la célèbre gymnaste. J'ai pensé qu'il était dommage que ce dernier soit seulement imaginaire, mais il aurait été difficile de procéder autrement. Cependant, cette seconde partie qui sépare chaque chapitre est intéressante, donne des détails et du réalisme, ainsi que de la dynamique à l'ensemble, car la première partie est dépourvue de dialogue. Les deux cents premières pages traitent de la jeunesse de Nadia et de son entraînement, tandis que la deuxième partie est plus ciblée sur l'Histoire de la Roumanie et beaucoup moins sur Nadia. J'ai été surprise de ce soudain changement, quoique pas désagréable. Ensuite, malgré les efforts de l'auteur pour tenter d'insérer un certain rythme à l'histoire, il m'a semblé que Nadia Comăneci était une machine, reproduisant et suivant les gestes de son entraîneur, avec de l'acharnement, certes, mais sans aucune passion, ni intérêt. La gymnaste est présentée comme impassible, intouchable et sans vie, sans sourire. Peut-être l'auteur a-t-elle souhaité cet effet ? Cela expliquerait le mystérieux titre... Cependant, je n'ai pas apprécié cet aspect, et, lorsque je suis allée chercher une vidéo de ses performances lors des jeux de Montréal, j'ai été époustouflée par la beauté des gestes de la jeune roumaine. Pourquoi donc la représenter sans âme ? C'est pour moi un mystère... Le roman réserve beaucoup de réflexions que ce soit sur les rapports entre l'Europe de l'Ouest et l'Est, sur le jugement du corps féminin et de la femme, sur la guerre froide ou encore sur le communisme, vos méninges n'ont pas fini de tourner !
De plus, j'ai beaucoup appris sur la Roumanie, son histoire et sur la Révolution roumaine, que je connaissais extrêmement mal. Je voudrais avant de finir, vous montrer une petite grille d'évaluation que j'ai réalisé pour que mon avis soit plus clair. Fluidité 4,5/5
Pédagogie 5/5
Style d'écriture 3/5
Originalité 3/5
Total 15,5/20
C'est en conclusion, un bon roman dans lequel j'ai beaucoup appris. Malheureusement, ce ciel bleu est troublé par le manque de chaleur du style de Lola Lafon... Cependant, je conseille la lecture de ce livre !
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